La Géode
Omnimax / Imax Dome
26, av. Corentin-Cariou Paris 75019 Paris
|
|
Un système rare et en voie de disparition
La complexité du système OMNIMAX se situe plutôt au niveau de la réalisation de film. Capturer l’image n'est pas aussi simple qu'avec une caméra numérique ou 35mm. Le champ de vision (surtout avec un Fish-eye) est beaucoup plus grand, il faut beaucoup plus de lumière, une prise ne dure que 2 minutes, la mise au point est très difficile à maintenir, la caméra pèse près de cent kilos, et de nombreux autres critères sont à maintenir pour tourner ces séquences IMAX/OMNIMAX. Tout ceci implique un coût de tournage faramineux.
IMAX/OMNIMAX s’est donc trouvé une place dans la réalisation de courts documentaires, de quoi garantir de belles images sur écran géant, surtout avec OMNIMAX.
Mais, parallèlement, la firme a voulu aller encore plus loin. Elle s’est lancé dans le DMR, la remasterisation au format IMAX de films à grand spectacle tournés au format standard. Cette nouveauté a permis de faire construire, en plus des salles IMAX isolées, des salles IMAX au sein de multiplexes, qui ont suscité un nouveau public. Ce procédé est plutôt efficace, certes très couteux (environ 45 000 euros les 2h30 de pellicule 70mm/15perfos) mais les blockbusters rentabilisent efficacement les tirages. IMAX s’est donc refait avec le DMR. Certains réalisateurs hollywoodiens, y trouvant un intérêt qualitatif et artistique, sont allés jusqu’à tourner des séquences en IMAX dans leur métrage malgré la complexité du système au tournage, pour garantir un spectacle gigantesque et très recherché (The Dark Knight de C. Nolan).
Mais ceci est valable pour la projection IMAX sur écran plat. OMNIMAX n’a pas eu d'opportunité équivalente. Aucune salle OMNINAX n'existe au sein d'un multiplexe, et la multiplication des salles OMNIMAX n’a pas été aussi poussée que celle des salles IMAX écran plat. Aucun réalisateur de film à grand spectacle n’a évoqué de filmer avec un Fish-eye. Le système OMNIMAX est donc voué à projeter des documentaires. Au fil du temps, les documentaires eux-mêmes se font de plus en plus rares dans ce format. Par exemple Hubble est sorti en OMNIMAX, mais n’a pas été tourné avec un Fish-eye.
Les salles OMNIMAX telles que la Géode se remplissent toujours, les films sont plus qu’amortis, mais cette salle n’a pas une programmation assurée pour des décennies. C'est pourquoi le numérique s’installe ici aussi. Avec ce dernier, la Géode a renouvelé sa programmation, notamment avec le MET, les événements sportifs en 3D, et autres programme récents.
En 2013, un Multiplexe Gaumont-Pathé de 16 salles débutera ses travaux aux abords du dôme. Ce nouveau cinéma permettra peut-être à la Géode de rencontrer un nouveau public.
Il est inutile d’évoquer le cas de la reconversion d’IMAX au numérique, c’est à l’heure actuelle un système qualitativement précoce pour le nom de la marque, et qui ne rend pas encore honneur à la firme. Et pour l’instant, il se développe uniquement sur de l’écran plat. Il faudra peut-être attendre la projection LASER ainsi qu’une résolution adéquat aux 1000 m² pour atteindre le niveau d’OMNIMAX.
Dossier réalisé par Even Faivre