Je m’adresse à vous pour vous faire part d’une recherche universitaire pour laquelle j’espère obtenir un point de vue éclairé d’un projectionniste.
Je suis réalisateur et j’étudie actuellement en master à l'étranger. En plus de mes travaux pratiques de réalisation, j’écris un mémoire de recherche sur le sous-titrage créatif et son application dans l'industrie cinématographique contemporaine.
En postant sur ce forum je cherche particulièrement à avoir une meilleure connaissance des méthodes de projection de sous titres au cinéma et donc principalement l’utilisation de sous-titres sur DCP.
Le concept de sous-titrage créatif décrit des méthodes alternatives de traduction audiovisuelle émancipées de certaines normes et directives de l'industrie. Il promeut également les sous-titres comme un outil esthétique ou narratif pour le cinéaste. Certains exemples célèbres : Slumdog Millionaire, Night Watch, The French Dispatch, Man on Fire, Sherlock, Annie Hall... Je vous laisse un JPEG ci-joint avec quelques visuels.
Pour ma recherche, je sélectionne de la littérature sur le sujet, principalement issue des études cinématographiques et linguistiques, je regarde et évalue des films et réalise des entretiens (sous-titreurs professionnels, superviseurs de post-production, artistes VFX...). Idéalement je souhaite conduire une courte interview avec un projectionniste mais à défaut d’en connaître personnellement je lance ici une bouteille à la mer. Voilà le type de questions pour lesquelles je cherche des réponses, une réponse dans ce sujet serait la bienvenue et pourrait également contribuer à des futures recherches du même type sur ce forum :
Compte tenu de la vitesse de rendu sur un projecteur dernier cri :
- Quelles sont les limites de formatage de sous titres en extension XML dans un DCP ? est-il possible d’appliquer des effets au-delà de la couleur, police ? Par exemple : taille, opacité, placement, voire fondus/balayages…
- Le perfectionnement de projecteurs numériques ou d’extensions (XML ou autre) pourraient-ils permettre une flexibilité accrue dans le domaine du sous-titrage par des rendus de plus en plus performant ?
- L’ancienneté du parc de projecteurs numériques en France est-elle significative au point de provoquer une potentielle incompatibilité de formats, ne vaut-il pas mieux restreindre des pratiques de sous-titrage créatif à des sous titres incrustés ?
- L’intérêt d’éviter les sous titres incrustés étant de permettre la distribution avec un unique DCP SMPTE avec activation de sous titres dans la langue du pays de distribution, est-ce correct ? Ou existe-t-il bel et bien des DCP distincts pour chaque pays ?
- Sans compter le travail en postproduction, la distribution de copies par pays est-elle un choix économiquement viable ? (Finalement comme sur le principe de la distribution 35mm et le sous titrage laser ou optique).
Si l’un de vous a plus d’intérêt pour cette recherche je serai ravi de pouvoir conduire une véritable interview mais des réponses écrites à ces questions qui pourraient conduire à un échange dans ce fil seraient déjà très utiles.
Merci beaucoup !