CST - Dossier : Salles premium, la révolution est en marche

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Re: CST - Dossier : Salles premium, la révolution est en marche

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Oui tu as raison.
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Alors juste pour clarifier, je n'ai pas émis de jugement de valeur quant au fait que le cinéma français soit très financé, mais c'est vrai que j'ai émis un jugement de valeur quant à la qualité de beaucoup de films qui sont produits (oui, c'est vrai, grace au financement) :mrgreen:

Pour ce qui est de la durée des films qui s'est allongée, si lien il y a avec la transition vers le numérique, à mon avis il est plus du côté de la contrainte de projection (taille des plateaux) qu'il n'y a plus de nos jours et non pas du côté du tournage. Au contraire, le cinéma dans le temps reposait énormément sur des scènes à rallonge, que ce soit parce que l'influence du théatre était plus important au début du cinéma, et parce qu'on tournait principalement en studio. La tendance vers le réalisme dans le cinéma n'est apparue vraiment que vers les années 70 pour des raisons socio-politiques et culturelles, mais aussi techniques et esthétiques (pellicules plus rapides, caméras plus légères, influences artistiques en termes d'éclairage plus naturaliste, etc)
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On ne peut nier non plus que le coût de la minute de tournage a évolué grâce au numérique.
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C'est sûr, mais je ne pense pas que cela ait eu un impact stylistique dans l'aspect que t'as mentionné
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Alors là je complète quand même : enregistrer une minute de numérique coute certainement moins cher, mais les données brutes sont stockées, et plutôt à prix d'or. Ça explique dans doute que la moyenne des budgets de production n'a jamais chuté de façon spectaculaire.
Sur la durée des films,grosso modo, la moyenne des films proposée est relativement stable (avec des pics.) Sauf si on ne considère que les films qui cartonnent. C'est une loupe déformante : les longs films occupent le devant de l'affiche.
Ces graphiques :
https://e.infogram.com/eb0b4a54-c17b-40 ... sync_embed
https://e.infogram.com/c05bd751-3c54-4f ... sync_embed

viennent de cette page : https://vodkaster.telerama.fr/actu-cine ... gs/1276225
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C'est vrai aussi que le tournage en pellicule n'est pas forcément réservé de nos jours aux grosses productions ayant le budget à y consacrer, il reste aussi vivant du côté des films indie.
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Re: CST - Dossier : Salles premium, la révolution est en marche

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Je suis toujours rêveur sur la durée des films, étant abonné à OCS et cine+ en plus d'achats physiques, j'ai vu ces derniers temps plein de films disons 1940-1960; durée, entre 1h15 et 1h40. Avec une histoire, de péripéties, des mini-histoires parallèles...
Aujourd'hui, pas un film de moins de 2h, plutôt 2h30, et je ne parle pas de "la voie de l'eau".
Je pense qu'il y a une part de fainéantise des réalisateurs à couper des passages sans intérêt. Je me rappelle avoir lu queil y a longtemps, Spielberg et Lucas se montraient leur film de façon à ce que l'autre dise :"coupe ça".
Je pense qu'ils ne l'ont pas fait pour les Fabelmans...
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MOSS a écrit : lun. 27 mars 2023 - 13:18 Alors là je complète quand même : enregistrer une minute de numérique coute certainement moins cher, mais les données brutes sont stockées, et plutôt à prix d'or. Ça explique dans doute que la moyenne des budgets de production n'a jamais chuté de façon spectaculaire.
Je n'ai pas de données là-dessus, mais il me semble que le surcoût du tournage en argentique est faible pour une très grosse production, puisque c'est un petit surcoût noyé dans la masse budgétaire. Pour les petits films aux budgets plus serrés, le surcoût peut être difficile à encaisser : il y a les frais de labo, d'essais (qui sont forcément plus longs), nécessité d'un deuxième assistant (pour charger les magasins), un petit peu plus de logistique, etc...
Mais bon, ça tourne toujours beaucoup en 35 et même en 16, j'ai l'impression que la cohabitation des deux supports à atteint une certaine "maturité" et que la coexistence va durer.
Par contre, il y a un vrai changement artistique apporté par le numérique, c'est la possibilité de faire durer les plans, de ne pas faire de pause entre les prises, etc... Je pense que ça change tout pour la direction d'acteurs et pour garder un rythme, ou changer rapidement d'angle tant que les comédiens sont toujours dans l'émotion recherchée, etc...
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Re: CST - Dossier : Salles premium, la révolution est en marche

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rappa a écrit : mer. 29 mars 2023 - 0:40 ...nécessité d'un deuxième assistant (pour charger les magasins), un petit peu plus de logistique, etc...
Pour un tournage en numérique, tu auras le DIT qui n'existe pas en argentique, et une roulante, la gestion des sauvegardes qui n'existent pas en argentique... Au final ça doit revenir plus ou moins au même en terme de budget sur ces deux points.
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Victoria5 a écrit : mer. 29 mars 2023 - 9:00 Pour un tournage en numérique, tu auras le DIT qui n'existe pas en argentique, et une roulante, la gestion des sauvegardes qui n'existent pas en argentique... Au final ça doit revenir plus ou moins au même en terme de budget sur ces deux points.
Oui, c'est le sens de mon message. Sur des prod à gros budget avec DIT, 3e AC, village vidéo complet pour faire plaisir au client, etc... le coût est à peu près le même sûrement.

Mais en numérique, dans le cas des tournages à petits moyens tu as toujours la souplesse d'alléger ton set et tu peux déjà faire des choses formidable avec un opérateur et un assistant, voire carrément un opérateur solo. Une Mini ou une Gemini avec 1 zoom, 1 follow, 3 médias et 3 batteries tu peux tourner 3 heures non-stop, et l'ensemble tient dans un sac cam simple.

En argentique, c'est un poil plus compliqué :mrgreen:

Sinon, pour en revenir à notre sujet, j'y ai pensé ce soir en voyant The eternal daughter en salle.
Une catastrophe : il y avait un BAES virulent à quelques degrés seulement du bord de l'écran, ce qui saccageait complètement les plans sombres (80% du film) ; et la voie centrale manquait cruellement de medium-haut, toutes les voix étaient détimbrées, insupportable (et pourtant je n'ai pas une oreille particulièrement fine).
Donc, bon, les salles premium c'est chouette, mais je préfèrerais que les salles ordinaires soient correctement exploitées.
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